La mort dansante - Boléro


 A la fin de l'année 2020, j'ai eu la chance de pouvoir aller au Centre National du Costume de Scène, un rêve pour la petite danseuse en moi, ainsi que pour la petite costumière en moi. Là-bas, j'ai été fascinée par certains costumes qui m'ont instantanément inspirée. Les premiers que je vous montre : les costumes créés par Ricardo Tisci pour le Boléro de Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet au Palais Garnier en 2017




Je n'ai évidemment pas eu l'occasion de voir la performance dansée, mais j'en ai trouvé des morceaux sur la toile : 





Et celle-ci pour la fin, car ce mouvement m'a vraiment intéressée pour mon projet. 
L'esthétique de cette performance m'a beaucoup attirée. J'ai eu envie de faire mon propre costume inspiré par ceux de Ricardo Tisci et de faire des photos avec, dans un lieu que j'avais déjà en tête avant même de commencer le costume.  
Cette représentation venait convoquer une autre référence en moi : la Femme Squelette, archétype présent dans le livre de Clarissa Pinkola Estès : Femmes qui courent avec les loups. 
"Pour que les humains puissent aussi se comporter de cette manière, la plus sage, celle qui préserve au mieux, il leur faut se prêter à ce que chacun craint le plus. Il faut dormir avec Dame Mort, ici nommée dans ce livre : la Femme Squelette. Elle n'est pas un mal, mais une déité." Clarissa Pinkola Estès


Plus largement, cette représentation se faisait particulièrement sensée dans l'atmosphère de l'année 2020, en pleine pandémie de covid. la ort était une invitée permanente. 
J'ai donc commencé à créer mon costume pour pouvoir le mettre en scène dans l'été 2021. Alors j'ai récupéré un maximum de broderies, un tissu extensible le plus proche de ma carnation, et j'ai utilisé un patron de justaucorps à manches longues auquel j'ai rajouté des jambes. Et après, il a fallu broder à la main toutes les broderies, le long des os du squelette.





La dernière partie : la sur-robe en tulle. J'adore son tombé <3 


 
  

Après avoir terminé la réalisation, j'ai décidé d'attendre la fin de journée d'un soir d'été pour avoir la version la plus aride et mortifère du lieu où je voulais faire les photos. L'accès a été compliqué, il m'a valu quelques frayeurs, du temps et beaucoup d'efforts. Mais il fallait au moins cela pour se mettre dans l'ambiance. Il s'agissait presque d'une expérience initiatique : aller chercher la Mort ne peut pas être sans douleur ni effort.



Et voici le résultat : 









Macabrement vôtre,
Lilith


















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