[Projet 52 : auto-portraits.] En Soi

Cette deuxième partie des auto-portraits a été facile à délimiter. En effet, à partir de la semaine 10, j'ai été obligée de rester chez moi, au début car j'étais bien malade, puis parce que les autorités sanitaires ont annoncé le premier confinement de l'année 2020.

Il a donc fallu faire avec ce que j'avais sous la main, il a fallu faire avec ce qui était là, en moi, chez moi. Il a fallu puiser dans toute la créativité que je pouvais avoir pour ne pas faire toujours la même chose, pour donner des formes variées à cet environnement constant.

Et ce fut un exercice très stimulant ! Ce travail du confinement m'a fait du bien.

Ces photos furent dures à réaliser. Je rentrais de voyage la fièvre dans le corps. Je me sentais brûler de l'intérieur, je me sentais faible. Le seul réconfort fut la fraîcheur du carrelage. D'où ces essais.

Du mal à respirer.

Voici le début de la série des Représentations. Il s'agit d'une série thématique autour du thème de la représentation, qui a débuté par une approche plutôt évidente du terme pour s'éloigner un peu du manifeste. J'ai voulu explorer les différentes images qui m'inspirent, les différents courants qui me plaisent, les différentes représentations de moi-même.

Style d'inspiration pré-raphaélite.

Série inspirée de Klimt

"Show me how to be whole again" (Linkin Park)

Une parenthèse presque dans la série, et pourtant. Il s'agit d'une association que je fais, à partir du terme représentation.

Il s'agissait là pour moi de me confronter à la représentation que je me fais de mon corps, dans une relation partielle et non globale comme habituellement.

Je suis consciente grâce à la photo et la couture d'avoir une représentation de mon corps tout à fait différente de ce que mon corps est réellement... De ce fait, je me retrouve souvent embêtée dans des situations qui trahissent ce décalage incroyable entre corps représenté et corps en réalité. C'est toujours une expérience rude et décevante.

Aujourd'hui, je la prends à bras-le-corps, et je décide de voir mes formes, mes plis, mes contrastes comme ils sont, à la loupe.